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Les 11 libérateurs de pommes de terre de Wetteren ne sont pas seuls !

Le 29 mai 2011 plus de 400 activistes ont pris part au grand échange de pommes de terre OGM par des pommes de terre biologiques à Wetteren. Mardi 15 janvier, 11 personnes inculpées doivent répondre des chefs d’accusations d’association de malfaiteurs, vol, destruction et rébellion.

liens externes
» Contacts : Stéohane Desgain, CNCD, tél: 0475.76.90.61 & Thierry Kesteloot, Oxfam-Solidarité, tél: 0475/543.723

» Libérateurs de champs - Mouvement de désobéissance civile non-violente contre les champs d'OGM en Belgique

» Vidéo de soutien aux 11 de Wetteren

» Mise à jour sur le site d'Associations 21 : Nouvelles du procès des OGM à Dendermonde

De nombreuses associations, ainsi que plusieurs personnes renommées veulent placer ce procès dans un contexte plus large et expriment leur soutien aux inculpés. En témoigne l’appel qu’ils ont signé.

Un débat doit avoir lieu !

L’appel est soutenu par un large éventail d’associations, regroupant des organisations d’environnement, d’agriculteurs, de développement, de paix et de consommateurs, y compris Inter-Environnement Wallonie, le CNCD-11.11.11, Greenpeace, la Fédération Unie de groupements d’Eleveurs et d’Agriculteurs (FUGEA), Oxfam, Nature et Progrès, l’Action pour la Paix-MIR.

Avec d’autres personnes du monde syndical, politique et scientifique, ces organisations veulent donc rappeler que le débat doit être avant tout mené autour du développement d’OGM et de ses conséquences, autour de l’utilisation des fonds publics de recherche qui sert aux intérêts privées d’entreprises et non l’intérêt général, autour d’un système alimentaire et agricole qui réponde réellement aux enjeux sociaux et environnementaux.

Des alternatives existent, telles que l’agro-écologie, la sélection végétale participative, lutte intégrée contre les parasites, … Elles renforcent des systèmes alimentaires plus autonomes et durables sans les rendre dépendants de l’agro-industrie. Pourtant ceux-ci ne bénéficient absolument pas de la même attention des pouvoirs publics. Le procès n’est donc pas celui d’une association de malfaiteurs, mais celui des OGM qui s’imposent contre l’avis de la majorité des européens.

Vous trouverez le texte de l’appel ci-dessous.

Les 11 arracheurs de pomme de terre OGM ne sont pas seuls, nous sommes tous concernés !

Le 15 janvier 11 inculpés seront jugés pour association de malfaiteurs pour avoir, avec des centaines d’autres citoyens, remplacé à Wetteren des pommes de terre OGM par des pommes de terre bio. Contrairement à ce que certains essaient de faire croire, les 11 inculpés ne sont pas une bande de malfaiteurs ni des extrémistes isolés.

Les signataires de ce texte témoignent de ce que les « 11 de Wetteren » sont soutenus par un large éventail d’organisations elles aussi confrontées à la difficulté de porter au niveau politique des débats liés à des choix de société essentiels mais pourtant trop souvent purement et simplement écartés. Certaines d’entre elles, qui ont recours à des résistances sociales et environnementales non violentes (grèves, blocages, boycotts, désobéissance civile), sont également confrontées à une criminalisation.

Nous questionnons les méthodes utilisées pour imposer le choix d’OGM que la majorité de la population refuse. Les essais en champs visés par l’action de Wetteren sont une étape centrale avant l’introduction des OGM dans la chaîne alimentaire alors qu’il n’existe à ce jour aucun espace politique pour bloquer cette décision contraire à la volonté citoyenne.

Nous refusons la méthode qui consiste à n’inculper que 11 personnes sur les centaines présentes volontairement et librement lors de cette action clairement revendiquée comme une action de désobéissance civile. Plus de 80 personnes se sont d’ailleurs portées « comparants volontaires et solidaires » des inculpés, une première dans l’histoire juridique belge. Parmi les comparants se trouvent des paysans, des politiques, des personnes du monde académique, des représentants de diverses associations, des activistes environnementaux, de « simples » citoyens concernés. Leur comparution volontaire a jusqu’à présent été refusée par le procureur. Ce faisant, la justice s’obstine à ne pas vouloir reconnaître que les inculpés font partie d’un vaste mouvement social contre les OGM et pour une agriculture et une alimentation saine et durable.

En signant ce texte commun, nos organisations veulent donc rappeler que le débat doit être avant tout mené autour du développement d’OGM et de ses conséquences, autour de l’utilisation des fonds publics de recherche qui sert aux intérêts privées d’entreprises et non l’intérêt général, autour d’un système alimentaire et agricole qui réponde réellement aux enjeux sociaux et environnementaux. Des alternatives existent, telles que l’agro-écologie, la sélection végétale participative, lutte intégrée contre les parasites, … Elles renforcent des systèmes alimentaires plus autonomes et durables sans les rendre dépendants de l’agro-industrie. Pourtant ceux-ci ne bénéficient absolument pas de la même attention des pouvoirs publics. Le procès n’est donc pas celui d’une association de malfaiteurs, mais celui des OGM qui s’imposent contre l’avis de la majorité des européens.

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dernière mise à jour le 22 janvier 2013