Obtenir Flash pour visualiser ce lecteur
accueil > action militante > éducation permanente > 17 octobre > Journée mondiale du refus de la misère 2024

Journée mondiale du refus de la misère 2025

En 2025, le Comité International pour la Journée Mondiale du Refus de la Misère propose de
maintenir une thématique qui porte sur « les maltraitances institutionnelles ». Pour LST, ces
maltraitances dans nos pays s’apparentent bien souvent à des violences institutionnelles,
voire à des tortures dans certains cas.


Cette année, autant le climat international que les décisions prises par les nouvelles majorités
politiques de droite à tous les niveaux de la Belgique nous questionnent précisément pour
leur violence. Nous constatons qu’un ensemble de valeurs sont franchement bafouées, alors
qu’on pourrait imaginer qu’elles constituent un socle de références pour la plupart des États
démocratiques. On peut dire que la Belgique n’est pas en reste à ce niveau.


Cela va, par exemple, du refus des gouvernements belges d’obtempérer à propos des
multiples condamnations pour le non-respect des droits élémentaires des personnes sans
papiers et demandeurs d’asile.


Il en va de même dans toutes les pratiques d’activation des allocataires sociaux, développées
depuis de nombreuses années dans le cadre d’emplois hors normes. Sous le couvert
d’activation et de formation, il s’agit de travail forcé, au sens où l’entendent les conventions
du BIT (Bureau International du Travail), signées par la Belgique.


À cela s’ajoutent toutes les dérégulations supplémentaires portées par l’ARIZONA au niveau
du Droit du travail. La multiplication des emplois totalement exonérés de cotisations sociales
diminue le financement de la sécurité sociale et augmente une concurrence « déloyale » entre
les travailleurs à l’intérieur des entreprises.


Dans ce cadre, contrairement à ce que les pouvoirs déclarent, tout le monde n’est pas
gagnant. L’ensemble du monde du travail est perdant, qu’il soit avec ou sans emploi. Les seuls
gagnants sont celles et ceux qui tirent des profits dans l’exploitation du travail humain, dans
la forme particulière qu’est l’emploi.


Devant ces dégradations rapides et extrêmes des valeurs de démocratie, de solidarités,
de l’État de droit, du service public, des biens communs, des enjeux climatiques,

nous voulons interpeller avec force, une fois de plus
à l’occasion de la Journée Mondiale du Refus de la Misère.

Programme : Autour de la Journée Mondiale du Refus de la Misère 2025

A l’occasion de la Journée Mondiale du Refus de la Misère 2025, nous organisons différents temps de mobilisation :

Date (2025) Horaire Quoi
Du 2 au 29 Septembre à préciser Exposition du cepag « le droit de vivre » sur la sécurité sociale

LST Namur

(permanence)

Le 22 septembre 20h soirée réflexions sur la sécurité sociale LST Namur
10 et 11 octobre Matinée Stand D'information sur les marchés de Andenne et Namur Andenne/ Namur
Le 14 octobre Journée

Manifestation générale à Bruxelles

Bruxelles

vendredi 17 octobre

9H30 Informations, devant la fresque
Il Quarto Statto, 2014
Place de l'Ange
5000 Namur
11H Parlement de Wallonie
Témoignages et prises de paroles
Rue Notre-Dame, 1
5000 Namur
 

Temps de midi partagé, (soupe et tartine) + Animation

Place de l'Ange
5000 Namur

Des parcours de vie imposés qui en disent long


Un exemple : l’exclusion des personnes qui reçoivent des allocations de chômage
depuis plus de deux ans.

Dernièrement, dans le cadre d’une Commission Parlementaire, le Ministre Président de
la Wallonie Mr Dolimont, expose avec une froideur indifférente, pour ne pas
dire méprisante, les chiffres fournis par les Fédérations de CPAS à propos de l’avenir
prévisible pour des milliers d’exclus des allocations de chômage et leurs familles. Sur
base des situations d’exclusion en masse du droit aux allocations de chômage pour
certains bénéficiaires dans les années passées on observe :


- un premier 1/3 trouvera un emploi , et pour combien de milliers des emplois
précaires, voire dérégulés ?


- le second 1/3 des exclus risque de s’adresser aux CPAS et n’entrera
peut-être pas dans les conditions pour obtenir une aide telle que le RIS.


- et le dernier 1/3 échappera aux radars de tous les services et « trouvera
d’autres solutions » pour survivre (Sherwoodisation).


Et quel sera l’avenir pour ces deux derniers tiers du groupe d’exclus ?
Nous savons que, vu les changements de législation en matière de
chômage, pour les centaines de milliers de personnes et familles qui
seront exclues des allocations de chômage, les 2/3 seront exclues
définitivement des protections de la sécurité sociale.


C’est au nom de ces 2/3, qui ne sont pas « une minorité tapageuse » que nous nous
mobilisons avec nos « personnages transparents, pour dénoncer ces passages en
force qui produisent des atteintes irréversibles aux protections des travailleuses·eurs, à la sécurité sociale, aux soins de santé, aux indemnités des personnes malades de longue durée, aux discriminations dans l’accès au logement public, aux pensions, aux Services Publics...


Mobilisons-nous

 

Contre toutes ces maltraitances institutionnelles plus anciennes pour certaines, et en projets de lois pas encore signées pour les plus récentes.

A travers cette réalité nouvelle, nous identifions que des « lignes rouges » sont
dépassées. Des valeurs qui constituent des socles pour nos démocraties sont mises à
mal.

Dans certains cas, il s’agit de « trahison » voire de « vol organisé ». Deux éléments,
qui de notre point de vue, se retrouvent actuellement dans les réformes profondes
effectuées dans différents secteurs de la sécurité sociale.

Entre autres, citons les
réformes actuelles du chômage, la création de nombreux emplois exonérés des
cotisations sociales, les réformes dans le secteur des pensions, le contrôle accru du
monde associatif, le non-respect par l’Etat de nombreuses condamnations à propos des
droits humains, etc.

A ce propos nous parlons de réelles trahisons.

- Trahison par rapport au Pacte social de 1944-46 porteur des valeurs
fondamentales, de solidarité, de gestion paritaire, de démocratie,
indispensables pour la création et le développement d’une sécurité sociale
solide et accessible idéalement à tous·te·s.


Modernisation de la sécurité sociale. Questions et propositions, 1996
Le journal, La Main Dans La Main, septembre 2025.

 

- Trahison par rapport au concept « d’Etat Providence », qui fut largement utilisé
en période électorale dans les débats sur les transitions justes qui ne
« laisseront personne sur le bord du chemin ».

Rapport bisannuel 2018-2019. Durabilité et pauvreté


- Trahison par rapport au principe assurantiel qui constitue une des bases du
financement de notre système de sécurité sociale.

Rapport général sur la pauvreté, 199

- Trahison par rapport aux valeurs et aux principes soutenus dans la « Charte de
l’assuré social » inscrite dans notre constitution.


- Et dans certains cas, une spoliation des cotisations. On constate que des années
de cotisations sociales payées par certain·e·s travailleurs·euses durant de
nombreuses années, ne seront d’aucune utilité pour maintenir ou reconstruire
le droit à la sécurité sociale via le droit aux allocations de chômage. Avec les
réformes, elles seront perdues pour ces personnes et ne leur permettront pas
de réintégrer les bénéfices de la sécurité sociale. (Chômage, indemnités de
maladie, pension, voire soins de santé ...)

 

- Trahison aussi pour une absence manifeste d’analyses d’impacts, qui en principe
sont imposées pour toutes les réglementations.

 

-Trahison par rapport à plusieurs ODD promulgués par l’ONU dont la Belgique est
signataire.

 

 

 

 

page précédentetop
Contacts Creative Commons License
dernière mise à jour le 29 septembre 2024