accueil > actualités > actualités 2013 > Aide à la jeunesse : LST intervient à Paris

Privilégier un interlocuteur sur la pauvreté ?
Une place pour les plus pauvres… sur papier !

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plus d'info
Les associations signataires de la lettre aux députés wallons du 4 octobre 2013 :

» ATD Quart-Monde
» Front Commun SDF
» Le Pivot - Promotion communautaire
» Mouvement LST (nous contacter)

LST, ATD Quart-Monde, le Front commun des SDF et Le Pivot - Promotion communautaire font sortir de l'ombre un projet de décret porté par le Gouvernement wallon et provoquent des débats parlementaires.

Susciter le débat

De peu, ce projet de décret relatif à la reconnaissance d'un réseau de lutte contre la pauvreté passait inaperçu… Nous avons pu le  sortir de la "discrétion" que le Gouvernement wallon et certains parlementaires voulaient garder sur cette question. Nous avons suscité des débats à différents niveaux, tous partis confondus.

A travers les débats que nous avons provoqués, il apparaît que diverses instances consultatives portaient aussi des questions qui rejoignent nos interpellations. Tant le CESW (Conseil Économique et Social de Wallonie), que le CWAS (Commission wallonne de l'Action Sociale) ou encore le Conseil d'État émettaient des avis critiques.

Premiers résultats

Élargissement de la mobilisation …

Déclenché par la mobilisiation citoyenne, un débat a pu germer. Signe encourageant, des parlementaires ont relayé des préoccupations exprimées par le collectif d'associations.

… et ravalement de façade

Les réponses apportées par le gouvernement ne modifient néanmoins encore en rien les orientations fondamentales de ce projet de décret. Elles tiennent peu compte des avis et recommandations émises par les organes consultatifs. On ne peut que s'étonner des votes majoritaires en Commission des affaires générales qui laissent entrevoir des votes similaires en séance plénière.

Ce qu'on dénonce

Nous nous opposons avec fermeté à ce projet parce qu'ils représente un recul démocratique majeur pour les personnes vivant la pauvreté.

Pour pouvoir faire entendre leur voix, elles ont le droit, comme tout citoyen, de se rassembler librement pour réfléchir ensemble et de choisir leurs représentants.

Leurs associations ne peuvent se confondre avec d'autres, qui assurent un accompagnement, un encadrement ou la prestation de services, tout comme le dialogue démocratique ne peut se confondre avec une démarche d'expertise.

Ce qu'on propose

Nous demandons donc de transformer le projet de décret visant la création d'un service public (intitulé « réseau ») en un décret visant la création d'un organe d'avis, un conseil pluraliste et représentatif, qui garantit que la parole et la pensée des personnes vivant la pauvreté et l'exclusion sociale soient portées par des représentants librement choisis par celles-ci.

Dans le contexte actuel, nous comprenons la nécessité de la création d'un organe d'avis régional par rapport aux questions concernant la pauvreté, la précarité et l'exclusion sociale. Mais il nous semble impératif qu'il réponde à trois balises (en p. 2 de l'interpellation du 04.10.2013 par le collectif d'associations).

À suivre ...

Ce n'est pas encore terminé ! Nous continuerons à susciter le débat autour de ce décret et la manière dont il « cadre » les débats concernant la place effective des plus pauvres dans le processus démocratique.

La finalisation et la mise en œuvre de ce décret nous forceront à poser la question de la place de la parole des plus pauvres dans les débats de société qui les concernent. Certainement si celle-ci se construit collectivement à travers un associatif librement choisi qui n'est pas membre de ce réseau « labellisé » et financé comme « l'interlocuteur unique » (à tout le moins de loin privilégié) en matière de lutte contre la pauvreté.

Et au niveau fédéral ?

Des associations se mobilisent également au niveau fédéral avec des objectifs proches.

Lieu de dialogue dans lequel les associations où les plus pauvres choisissent de se rassembler, né dans la foulée du Rapport Général de lutte contre la pauvreté, le Service de lutte contre la Pauvreté est menacé dans son indépendance comme organe interfédéral.

Il serait enfermé dans des fonctions d'études et intégré à l'administration du SPP Intégration Sociale, ce qui représenterait, de fait, la destruction d'un outil novateur reconnu et jalousé par de nombreux pays et par l'Europe.

» Lettre publique du 10.04.2013 interpellant les parlementaires, qui aborde également ce point.
» Archive : Révision de l'accord : interpellation citoyenne en 2010

Documents de référence

Pour comprendre davantage, vous pouvez consulter le décret, nos interpellations collectives, les débats parlementaires… :

documents
22.01.2014 Examen en séance plénière du Parlement : interpellations & réponse de M. Demotte (p. 57)
& adoption des articles du Décret (p. 62)
10.01.2014 Article dans Le Soir "La lutte contre la pauvreté suscite la polémique"
06.01.2014 Projet de décret, version approuvée en Commission des affaires générales
30.12.2013 2ème lettre du collectif d'associations aux députés
13.12.2013 Projet de décret
30.11.2013 M. Prévot interpelle M. Demotte, Ministre-Président du Gouvernement wallon (p. 12)
13.11.2013 Avis du Conseil d'État (p. 9)
04.10.2013 1ère lettre du collectif d'associations aux députés
10.09.2013 Avis de la Commission wallonne de l'Action Sociale (CWAS) (p. 16)
09.09.2013 Avis du Conseil Économique et Social de Wallonie
18.07.2013 Accord du Ministre du Budget (p. 30)
14.07.2013 Avis de l'Inspection des Finances (p. 31)
2006 Démission de 3 associations du RWLP, le pourquoi
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dernière mise à jour le 29 janvier 2013