Tague ta vie, tes jours, tes nuits, tague

En décembre 2003, LST présente le film « Les enfants du Borinage », de Patrick Jean. Le groupe des jeunes est présent.

Retour en réunion des caves : comme à chaque activité du groupe, nous nous retrouvons pour échanger. Ce film nous a fortement marqué. Pendant plusieurs réunions, nous allons parler de nos peurs, de nos rêves…

Ce n’est pas rose. Nous décidons alors de souffler un peu, d’imaginer, d’inventer, de quitter la réalité. Nous voulons écrire un conte.

Nous cherchons des personnes qu’on apprécie ou déteste, imaginaire ou vivant, connu ou non, animal, humain… Nous cherchons des lieux qui nous sont proches, qui ont une histoire pour nos parents… Nous échangeons nos réflexions.

C’est Bernadette malherbe, conteuse, qui nous aide à construire notre histoire.

Nous créons le squelette d’un conte, il en ressort une petite page A4 par un jeu d’équipes. Deux histoires apparaissent que nous finirons par assembler.

« Le jour et la nuit », c’est sous ce nom que notre projet prend forme. Notre histoire, nous allons l’approfondir. Ce n’est plus un conte de fée mais une histoire proche de ce que nous vivons.

Nous présentons une bande-son de notre histoire lors de la cave festive en juin 2004.

Dessins, chant, danse… le public est composé de nos parents et des amis de LST

Comme notre héros, nous partageons nos peurs, nos colères (elles sont revenues sur le tapis !) et nous les dessinons. Ces dessins, Kremen Naniot nous a aidés à les mettre en valeur.

Avec Kremen, nous reproduisons nos dessins sur les pavés de Namur, lors de la fête de Multicité.

Notre héros retourne à l’école. Sujet qui nous retient souvent. Elle ne vit pas avec ses parents. Nous parlons de nos familles, notamment lors d’un Week-end à Mozet.

Et à Annevoie. Nos discussions sur la famille sont d’ailleurs reprises dans un document remis à l’atelier-familles de LST

Notre héros se retrouve au commissariat de police, après un vol. Nous en parlons et rencontrons un policier, Jean-Pierre Descy, qui répond à nos questions et nous apprend pas mal de choses.

Elle fera un bout de chemin avec une personne en situation illégale. Nous nous souvenons de notre rencontre avec les jeunes marocains rencontrés en 2003. Nous leur écrivons. Nous regardons aussi le film « Frontières » de Djadjam, comparons ce que nous savons, avons déjà entendu.

Nous rencontrons des jeunes du centre ouvert de Jodoigne. Avec qui nous parlons de cette partie de notre histoire.

Ces jeunes, nous aurons l’occasion de les revoir. C’est avec eux que nous imaginons une fin pour notre histoire.

Nous sommes aussi accueillis pour un après-midi à l’école de La Cambre à Bruxelles par Tony Delcampe qui nous donne un aperçu du stylisme. Un personnage de notre livre était styliste, le temps et les pages l’ont fait changer de métier !

Notre héros se défend constamment contre les agressions extérieures. Quelques-unes d’entre nous (réservé aux filles) faisons un après-midi d’autodéfense avec l’asbl Garance.

Philippe Lavandy relit notre livre et nous aide à trouver un titre. Et l’année 2005 se termine avec toutes ces discussions et ces rencontres qui ont enrichi notre livre.

2006, nous prenons le temps de tout relire, de peser nos mots. Que ces pages soient vraiment le reflet de ce que nous nous sommes dit.

2006 est aussi l’année de la rencontre de l’écrivaine Agathe Goosse qui retravaillera notre roman, nous conseillera.

C’est également l’année des projets plus « rapides ». Comme notre film « Vas-y »...

... et notre pièce de théâtre « Tic TAGS Boum », tout deux largement inspiré du livre.

Et aujourd’hui, il est là !