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Atelier thématique santé

un atelier santé à Andenne

documents
» Document remis au Premier Ministre en juin 1996

» réflexion sur la santé de l'Assemblée des militants (6 mai 2003)


plus d'info
» contactez-nous à LST Andenne


lien externe
» Service de lutte contre la pauvreté, la précarité et l'exclusion sociale :
travaux thématiques -
droit à la protection de la santé

(Centre pour l'égalité des chances et la lutte contre le racisme)

Pendant les permanences, lors des "Caves" ou lors des assemblées de militants, de nombreux participants évoquent des problèmes liés à la santé. Quelle que soit la problématique que l’on aborde, l’emploi, les revenus, la famille, le logement, les loisirs, l’école... très souvent on ne peut pas faire l’économie de la problématique de la santé.

Un groupe de travail sur la santé a été organisé à LST Andenne. Il est actuellement en veilleuse, les infos ci-dessous sont présentes à titre d'archive.

Nos objectifs

Quatre facteurs articulent notre réflexion à partir de notre histoire :

1) Les conditions de vie en grande pauvreté abîment durablement le corps et même le mental. Le corps des personnes qui ont été contraintes de vivre la pauvreté témoigne de lui-même de quantité de cicatrices liées à la qualité du travail, du logement, de l’alimentation, du stress permanent...

2) Les coûts des soins de santé sont beaucoup trop lourds malgré les interventions de la sécurité sociale. « Parfois, on ne parvient pas à payer tous ses médicaments et on doit demander crédit à la pharmacie. Je dis au pharmacien de retirer les médicaments de confort. »

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C'est difficile de parler de sa mauvaise santé. Si on en parle, le regard des gens risque de changer. Il faut se battre pour se soigner.

« Je dois vivre en la cachant. »

« Chaque matin, je dois recevoir cette image dans la glace. Pourtant si j'avais plus les moyens, je dépenserais de l'argent pour que ce soit plus facile à vivre. Ca changerait mon regard sur moi-même. »

« On doit économiser ses médicaments. Il y a des ordonnances qu'on garde à la maison parce que c'est trop cher. »

« Mon diabétologue m'a dit : vous savez, Monsieur X., vous coûtez cher à la société. Ce jour-là j'ai reçu une gifle. Je me suis senti coupable d'être malade. J'ai senti la violence monter en moi. Je suis rentré chez moi et j'ai pleuré.
 »


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3) Parfois le patient pauvre ne comprend ou ne maîtrise pas certains actes médicaux qu’il doit subir. Il se sent alors l'objet d’interventions qui ne le concernent pas vraiment.

4) Notamment dans une maladie lourde et/ou chronique, il y a une culpabilisation du patient comme s’il était responsable de sa maladie. On entend des médecins dire : « Est-ce que vous vous rendez compte de ce que vous coûtez à la sécurité sociale ? » ou bien « Si vous ne pouvez pas payer les médicaments, il ne faut pas venir en consultation chez moi ! ».

Parfois, en médecine du travail, le médecin consulté décide de la disponibilité ou non sur le marché du travail, alors que le patient témoigne de son impossibilité de travailler. Alors le patient se sent doublement méprisé, d’abord comme pauvre, ensuite comme s’il était un profiteur qui refuse de travailler.

Une parole spécifique et militante devait se construire. Un groupe de travail sur la problématique de la santé s’est organisé à Andenne.

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Histoire & méthode de travail

La participation au Rapport Général sur la Pauvreté nous a permis de structurer notre réflexion sur la santé et la protection du droit à la santé dans les rassemblements des Caves.

Avec les associations partenaires du Service de lutte contre la pauvreté, la précarité et l'exclusion sociale, les participation à un écrit sur la sécurité sociale a forcé une réflexion approfondie de notre point de vue quant à la protection des droits par la solidarité. Pour LST, cette démarche s’est construite en plus de deux ans de travail en Caves et a abouti à un document déposé chez le Premier Ministre en juin 1996 (Questions et propositions concernant la modernisation de la Sécurité Sociale, disponible dans les locales de LST).

A partir de nos réflexions et de l’importance de construire une parole militante enracinée dans notre vécu, nous avons décidé d’organiser un groupe de travail sur la santé à Andenne.

un atelier santé à Andenne

ateliers santé à Andenne
un atelier santé à Andenne

Cet atelier santé se déroule une fois par mois. Il est co-animé par un professionnel de la santé dans les locaux de LST Andenne. La première rencontre a eu lieu en 1996.

Des délégués ont participé au groupe de travail santé du Service pauvreté pour le Rapport Bisannuel. Mais ils se sont retirés quand, à l’initiative de Monsieur Vanden Broucke, Ministre de la santé, le service s’est engagé derrière l’Université de Gand dans une recherche qui ne respectait pas notre méthode de travail. Pour garantir une plus grande présence dans la recherche, les associations engagées dans la démarche ont souvent fait référence à notre retrait.

Puisque cette démarche se termine, nous sommes en train de redéfinir notre participation au groupe de travail du Service pauvreté.

Notre atelier a initié, en mars 2003, un questionnement sur la santé pour l’Assemblée des militants. Un document a été produit pour continuer le travail.

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dernière mise à jour le 15 mars 2006