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Suivi du Rapport Général sur la Pauvreté

documents
» Rapport Général sur la Pauvreté (RGP) : historique, implication de LST, table des matières et téléchargement

» présentation du RGP dans La Main dans la Main n°200 : « Etude réalisée avec les familles les plus pauvres et le monde politique »

» Le Rapport général sur la pauvreté en relecture après dix ans à Namur (Alter Echos, 31-05-2005)


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liens externes
» Service de lutte contre la pauvreté, la précarité et l’exclusion sociale (du Centre de l'Egalité des Chances et de la lutte contre le Racisme)

» membres du Collectif des associations partenaires du Rapport Général sur la Pauvreté

» groupes de travaux thématiques au Service de lutte contre la pauvreté

» en Région wallonne : la Direction Interdépartementale de l'Intégration Sociale (DIIS)

En 1994, le Rapport Général sur la Pauvreté (RGP) est publié et présenté au Premier Ministre. Ce fut une démarche tout à fait nouvelle.

Durant plusieurs années, les associations ont travaillé avec différents partenaires et avec la Fondation Roi Baudouin autour d'une méthode qu'on appellera la méthode du dialogue.

Pour la première fois, le Rapport Général permet d'entendre la parole des plus pauvres eux-mêmes à partir de leur vécu. Il permet aussi l'écriture d'un cahier de revendications à partir de leur pensée.

Nous avons choisi de continuer la méthode après la publication du Rapport, avec notamment la création du Service de lutte contre la pauvreté, avec la participation aux rapports bisannuels sur la pauvreté et à différents ateliers thématiques.

Nos objectifs

Le suivi du Rapport Général sur la Pauvreté a pour but de continuer le travail entrepris avec la réalisation de ce document et assurer un suivi à cette démarche tout à fait nouvelle qui s’était développée en Belgique.

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Historique & méthode

Poursuivre la méthode du dialogue initiée avec le RGP

Après la publication du Rapport Général sur la Pauvreté, une dizaine d’associations se sont rassemblées pour continuer collectivement la démarche pour que tout cela ne reste pas dans les tiroirs. Le directeur du Centre de l’Egalité des Chances recevait avec beaucoup d’intérêt le suivi et l’évaluation de la mise en place du RGP par les associations qui rassemblent les plus pauvres et qui leur permettent une parole. C’est dans cette institution que le suivi prendra forme.

LST, après avoir participé au RGP, à son écriture et à sa publication, s’est engagé tout de suite et a encouragé tout de suite ce suivi. Une rencontre mensuelle est organisée à Bruxelles.

En fait, le Ministre de l’intégration sociale s’est aussi engagé à permettre des moyens humains et logistiques pour pouvoir continuer le travail qui avait été entrepris avec le Rapport Général sur la Pauvreté.

Tout ce travail, réalisé avec le soutien du ‘Centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme’, débouche sur la création d’une loi qui prévoit un suivi permanent des questions soulevées par le RGP.

Rapports bisannuels & création du Service de lutte contre la pauvreté

A partir de là, l’idée de produire des rapports bisannuels est développée dans le cadre de ce qu’on a appelé l’Accord de Coopération Intergouvernemental pour la lutte contre la pauvreté.

Le Gouvernement Fédéral conclut avec les Communautés et les Régions un accord de coopération pour créer un ‘Service de lutte contre la pauvreté, la précarité et l’exclusion sociale’ au sein du Centre de l’Egalité des Chances. Ce centre associe structurellement les associations partenaires de la lutte contre la pauvreté en proposant des places de représentants dans le cadre de la Commission d’Accompagnement de ce service. Cette Commission d’Accompagnement est présidée par le Ministre de l’Intégration Sociale.

Nous suivons la démarche avec énormément d’intérêt : les associations qui se sont rassemblées après avoir participé au Rapport Général sont effectivement des associations avec lesquelles nous avions une longue histoire commune et avec lesquelles nous pensons pouvoir continuer une histoire de revendications et d’analyses communes. Celles-ci doivent promouvoir une véritable libération pour les plus pauvres.

Une quinzaine d’associations se sont rassemblées après quelque temps et ces rencontres mensuelles permettent d’élaborer concrètement l’organisation du suivi du Service au niveau des associations.

En même temps, cela a permis de développer l’approche de différentes thématiques pour poursuivre, évaluer et continuer la démarche du Rapport Général sur la Pauvreté tant dans la méthode de travail et de dialogue que dans l’approche de différentes thématiques par des groupes de travail.

Un premier Rapport Bisannuel a été construit et a été publié en juin 2001. Aujourd’hui, nous sommes à la veille de la publication d’un deuxième Rapport Bisannuel. Evidemment, il aura fallu plus de deux ans chaque fois pour le réaliser. Peu importe, les rapports sont effectivement construits et les associations partenaires les portent et se reconnaissent tout à fait dans leur méthode de travail.

Groupes de travail thématiques

LST prend part dans différents groupes de travail notamment dans le groupe de travail sur la famille dans le cadre d’une démarche de dialogue avec les responsables de l’Aide à la Jeunesse au niveau de la Communauté française. LST prend aussi part dans un groupe de travail qui a pris énormément d’énergie pour développer de nouveaux indicateurs de pauvreté. LST s'investit dans une démarche d’évaluation de la pratique du CPAS [1]. LST poursuit également une démarche de réflexion sur le travail et les activations. Et enfin, LST s’était engagé dans une démarche concernant la santé mais un recul s’est imposé puisque la méthode de travail utilisée avec l’université de Gand ne respectait pas suffisamment l’approche voulue, choisie et souhaitée dans le cadre du suivi du RGP et par LST en particulier.

Il est clair que ce lieu de formation d’une parole est ouvert. Cela nous permet de rencontrer une quantité d’autres partenaires qui viennent au niveau de la réflexion rejoindre les groupes de travail pour pousser plus en avant un débat. Il n’y a pas de dialogue s’il n’y a qu’un partenaire autour de la table. Le souci est vraiment que ces rapports bisannuels comme le RGP s’écrivent dans le cadre d’un véritable débat et d’un questionnement mutuel entre des partenaires différents. Autour de la table, pour le moment, il y a évidemment différents mandataires politiques ; mais aussi différents partenaires sociaux directement impliqués dans les lieux de travail qu’on aborde sous un angle thématique ; et aussi des partenaires du monde syndical ou associatif, etc. Mais nous souhaitons étendre encore plus largement cette possibilité d’un véritable lieu de dialogue et de débat. A la fois pour mieux percevoir comment les autres nous comprennent et pour pouvoir mettre en place à partir de notre travail militant un véritable lieu de libération avec toutes les forces qui se rassemblent. Les ateliers thématiques fonctionnent chacun selon des organisations différentes. Pour pouvoir comprendre ce travail, il vaut mieux rejoindre le site du Service de lutte contre la pauvreté (voir encadré).

Participation de LST

Dans le cadre du suivi du Rapport Général sur la Pauvreté, des délégués de LST participent aux rencontres des associations partenaires. Un délégué des associations à la commission d’accompagnement du Service de lutte contre la pauvreté est issu du Mouvement LST.

Le Mouvement LST est également actif dans différents lieux de recherche et d’action :

  • diverses contributions pour la réalisation du rapport bisannuel sur l’état de la pauvreté en Belgique ;
  • groupe de réflexion sur le «  travail », la sécurité d’existence et l’emploi ;
  • travail de recherche sur la famille entre les associations francophone et la direction générale de l’aide à la jeunesse de la Communauté française ;
  • groupe de recherche sur les indicateurs de pauvreté ;
  • groupe d’évaluation et de recherche sur le minimex et la loi sur le droit à l’intégration sociale ;
  • groupe de réflexion sur la santé ;
  • groupe de réflexion sur le logement.

Dialogues multiples versus travail de terrain ?

Un des gros problèmes qui reste permanent dans notre réflexion, c’est l’investissement que de telles pratiques exigent. C’est difficile à la fois de devoir faire le choix d’un travail de terrain en étant au jour le jour en permanence, enracinés dans le quotidien de la lutte contre la misère et, en même temps, être engagés dans ces lieux plus formels de création d’une parole collective.

C’est sûr que notre question permanente est de ne jamais trahir à la fois notre engagement dans la lutte quotidienne de résistance à la misère et en même temps trouver des lieux qui soient des chances de création de partenariat. Les deux sont nécessairement liés dans le cadre de notre démarche militante au service de la libération de la grande pauvreté et de ce qui la produit.

Et en Région wallonne ?

Depuis 1996, les associations LST, ATD Quart –Monde et Solidarités Nouvelles ont entamé des contacts avec les institutions politiques et administratives de la Région wallonne en vue de promouvoir une dynamique de suivi du RGP.

Ces contacts se sont déroulés dans le cadre de la Direction Interdépartementale de l’Intégration Sociale (DIIS). Une Charte est élaborée mais il semble que les institutions publiques bloquent le processus depuis quelques années.

Le caractère militant de certaines associations dont LST est sans doute dérangeant…

 

[1] A ce sujet, voir également la publication par le mouvement LST : « La dignité... parlons-en ! - Chronique de vingt-cinq ans d'application de l'aide sociale. »

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dernière mise à jour le 26 février 2004