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à LST Ciney-Marche, LST Andenne ou LST Namur |
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Dire en quelques lignes les moments importants qui marquent l’histoire
du mouvement LST, n’est pas chose facile.
- Durant les années septante, un groupe de personnes crée
un « Pivot culturel » dans le quartier de la rue des
Brasseurs à Namur.
A la même époque (1974), quelques-uns se rassemblent
avec des personnes et des familles qui vivent au « 55 »
[1]. Leurs énergies
se concentrent sur le développement de solidarités et
le rassemblement de personnes qui vivent des situations de grande pauvreté
dans différents quartiers de Namur.
Ces personnes sont les pionnières du mouvement LST que nous continuons aujourd’hui.
- En 1978, les premières rencontres des Caves
se déroulent et on y cherche des moyens d’agir ensemble
pour résister à la misère. Nous développons
dès 1979 des liens de collaboration avec le mouvement ATD Quart-Monde.
- Début des années 80, nous écrivons avec quelques
militants un document qui définit nos options de base et les
choix de solidarité avec les travailleurs les plus pauvres. C’est
la « Charte » (1982) qui deviendra le
document de base tant de l’asbl LST que de l’asbl proche Temps
de Recherche pour des Outils Conviviaux (TROC). Nous mettons également
en 1980 sur pied un lieu d’accueil et de formation à l’action
collective [2] dans
des bâtiments de Bomel (« L’Horloge »)
que nous devrons quitter quelques années plus tard (1985).
- Après ces années d’action en « association
de fait », nous décidons de prendre un statut d’asbl
et de nous donner un nom (1983) : Luttes Solidarités Travail
(LST). Découvrez le sens de cette appellation.
Nous rachetons à bas prix le bâtiment du 64, rue Pépin,
que nous réhabilitons petit à petit. Des amis, impliqués
dans d’autres réalités, nous rejoignent au moment
de la constitution de l’asbl et des liens se tissent avec d’autres
régions : Dinant, Couvin...
- Nous obtenons une reconnaissance comme Centre
d’Expression et de Créativité (CEC) (1980),
ce qui nous apporte, de la part de la Communauté française,
une subvention de fonctionnement pour les activités que nous
développons. En 1994, nous obtenons une reconnaissance comme
mouvement d’éducation permanente des adultes.
- Début des années 90, les différentes locales
à Andenne, Ciney-Marche
et Namur se mobilisent pour mettre sur
pied une Fédération
qui regroupe les divers pôles d’action militante agissant
dans le cadre du mouvement LST (qui se donne une charte en 1995).
- A partir de 1992, nous participons à l’élaboration
du premier Rapport Général
sur la Pauvreté commandé par le Gouvernement fédéral
(publié en 1994). Depuis lors, divers groupes de militants participent
avec les membres d’autres associations au suivi
politique de ce rapport.
- Depuis plusieurs années, nous sommes partenaires de différents
lieux de réflexion et d’action tant aux niveaux communal
et régional que fédéral.
Conclusion
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une vue du dortoir du « 55 »
fin des années 70, à Namur |
Depuis les années '70, c’est le droit d’association des
travailleurs les plus pauvres que nous construisons. Et dès le
jour où nous avons choisi un nom, LST, il a eu pour nous une grande
signification :
Luttes, car, pour vivre, les travailleurs les plus pauvres
luttent tous les jours pour résister à la misère.
Généralement cette réalité des plus pauvres
est niée.
Solidarités, car c’est la seule force qui
nous permet de faire reculer l’extrême pauvreté et
surtout d’aller au-delà des divisions produites par la misère.
Travail, car nous sommes des travailleurs même
si nous sommes relégués dans le chômage et l’assistance,
même si nos métiers pour survivre ne sont pas reconnus, et
surtout car nos luttes sont utiles pour l’ensemble de la société
et constituent un « travail utile », même si cela ne
se fait pas dans le cadre d’un « emploi ».
[1]
Le « 55 » était un lieu d’accueil à Namur
comprenant plusieurs immeubles, des terrains avec des caravanes, des dortoirs,
au boulevard d’Herbatte à Namur. Il y avait parmi les immeubles
le N° 55. Dans ce lieu créé et animé par l’abbé
Gendebien vivaient de nombreuses personnes dont des familles parmi les
plus pauvres. Fin des années septante et début des années
quatre-vingts cette institution s’est réorganisée
et fermait les bâtiments du boulevard d’Herbatte. A la démolition
il restait près d’une centaine de personnes qui ne retrouvaient
pas de logement. De 1979 à 1982, nous avons décidé
d’occuper des immeubles abandonnés pour retrouver un logement.
[2]
Le lieu de formation à l’action collective est alors transféré
à « La Caracole » à La Plante (Namur). Les militants
de LST qui portent cette démarche créent l’asbl TROC
(Temps pour la Recherche d'Outils Conviviaux), dont l’objectif premier est de développer des moyens de formation
et d’action collective enracinés dans les luttes des plus
pauvres.
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